Sourire aux bleus des âmes
Perdues à jamais dans le creux de la lame
L’acier blesse en tranchant
Le tissu des garrots
Libérables désirs
Infinies cicatrices d’une enfance adorée
Qui ne s’arrêtera pas
Jusqu’à ce qu’on lui dise
De sortir dans la cour
Massacrer ses godasses
Sur les cailloux vieillis
D’une école centenaire
Quel professeur mutant
Sorti du fond des âges
Sortira nos enfants
Du treillis de leurs cages
Démunis de savoirs mais ravis d’être ici
Joueurs et sans répit
Commencer le voyage
Vers une île encore nue
De coupants coquillages
Tenir triomphants une conque à l’oreille
Et s’écrier riant « j’entends la mer, maman »
Parader dans les rues d’une ville imprévue
Sur un chemin ouvert aux vents d’été
Et roulent les vélos d’un peloton groupé
Vers un autre virage
Où encore autre chose
Fabuleusement trouvé leur ouvrira les bras
Leur laissera au cœur un souffle indélébile
Dont ils mourront plus tard, extasiés et repus
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