SAMARCANDE
Le soir
saisit sa part d'ombre sur le monde
Le sable
s'allume, la roche se consume
Sous sa
gangue brûlante, s'endort Samarcande
Mes yeux ne
sont plus que brume
Je n'entends
plus les dunes qui fondent, lentes, lentes...
Nègre
d'Abyssinie, marchand de Byzance
Repose ton
âme, apaise ton errance
Nos fruits
sont tendres et mûrs, nos sources t'attendent
Viens
t'asseoir auprès de moi
Ravive ma
mémoire, si lente, lente
Des berges de
l'Indus aux flancs de Grenade
L'orange et
l'humus ont parfumé nos rues
La brise
pèlerine souffle à Samarcande
Mes yeux ne
sont plus que brume
Je n'entends
plus les dunes qui fondent, lentes, lentes...
Béni le
voyageur qui a su entendre
les paroles
d'or, la poudre des légendes
les mots qui
se libèrent des pierres qui se fendent
Viens
t'étendre auprès de moi
ravive ma
mémoire, si lente, lente
Tableau de Franz Roubaud |
Le soir
saisit sa part d'ombre sur le monde
le sable
s'allume, la roche se consume
Sous sa
gangue brûlante, s'endort Samarcande
Mes yeux ne
sont plus que brume
Je n'entends
plus les dunes qui fondent, lentes, lentes...
Les hommes
fatigués n'ont pas su défendre...
Des jardins
des princes il ne reste que cendres
Ils ont tout
oublié pour une apparence
Reste encore
auprès de moi
Ravive ma
mémoire, si lente, lente
Le vent...
Samarcande
L'ambre...
Samarcande
Les dunes...
Samarcande
Paul Madec©
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